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Blog-Tone : Qui se sent merdeux se torche, jeudi 2 octobre 2008
jeudi 2 octobre 2008, par
Qui se sent merdeux se torche.
J’ai enfin pu lire quelques analyses un peu plus poussées sur la crise du crédit. Et si j’ai bien compris, les banques nous tiennent par les couilles.
Afin d’obtenir toujours plus de pognon, elles jouent le chantage au crédit. Le jeu est simple. Les dépôts effectués auprès des banques doivent être garantis jusqu’à un certain niveau. C’est un système assez peu contraignant qui autorise en fin de compte les banques à utiliser comme elles le souhaitent les dépôts effectués par les agents économiques (entreprises et ménages). Seule une petite partie du pognon déposé dans une banque est réellement dans cette banque. Tout le reste circule dans un réseau financier mondial complexe à la vitesse de plusieurs milliers de milliards par jour. Par exemple, un de ces nœuds de circulation (Clearstream, la fameuse chambre de compensation) voit passer tous les jours mille milliards d’euros, à peu près, d’opérations financières en tout genre. C’est de l’argent, mais arrivé « à un tel niveau de concentration qu’il en devient image ». Afin de pouvoir continuer ce jeu, les banques ont, toutefois, besoin d’un peu de fraîche. En temps normal, les banques centrales sont là pour filer un coup de main ; chaque banque du coin a des dépôts obligatoires chez elles qui garantissent, pour faire court, les dépôts des clients et si y’a un soucis, elles refilent un peu de thune, histoire de boucler les fins de mois. Le risque aujourd’hui, c’est que les banques, comme elles ont joué avec un pognon qu’elles n’avaient pas, refusent de laisser sortir le moindre kopek de leurs coffres et se tournent systématiquement vers les banques centrales. Les banques centrales deviennent alors prêteuses en premier recours.
Mais voilà, comme les banques ne veulent plus prêter, elles font plus leur boulot. Dans not’ beau système, « les prêts créent les dépôts » ; c’est parce que les entreprises empruntent que les gens ils ont un boulot, donc de la thune, donc des dépôts chez les fafioteurs. Alors qu’est-ce qu’ils disent cézigues ? Que si on leur donne pas de flouze, ça sera tintin pour les entreprises. Ce qu’on appelle le « crédit Crunch ». En d’autres terme, si vous voulez qu’on vous en prête, c’est dans le cul la balayette. Nous voilà donc en plein chantage des banques. Et le risque de récession est réel ! À force de proposer des placements merdeux à 25%, les banques (et les assureurs, voire les supermarchés) ont créé des produits financiers tout pourris qui reposaient sur du rien. Une véritable cavalerie. Alors ? Ben va falloir banquer. Et derrière, rien ne sera fait. Cette crise a déjà eu lieu, tout ce petit monde était au courant, au Japon, y’a pas très longtemps, mais ça marche tellement bien en temps normal qu’y’a aucune raison de tout changer. Donc on va payer. Personnellement, je fais mien le fameux proverbe grec (merci Sana !) « Quand ton ennemi t’encule, surtout ne bouge pas, tu pourrais le faire jouir ». Et si on ne payait pas ?
Messages
1. Blog-Tone : Qui se sent merdeux se torche, jeudi 2 octobre 2008, 16 octobre 2008, 22:27, par Fanny
Crise des subprimes :une explication très simple pour tous ceux qui essayent encore de comprendre.
Alors voilà Mme Paulette a une buvette à Bertincourt.
Pour augmenter ses ventes , elle décide de faire crédit à ses fidèles clients ,presque tous alcooliques et au chômage de longue durée .Vu qu’elle vend à crédit Mme Paulette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter les prix de base du ballon de rouge.
Le jeune et dynamique directeur de l’agence bancaire locale pense que les "ardoises" du troquet constituent des actifs recouvrables , et commence à faire crédit à Mme Paulette , ayant lesz dettes des ivrognes comme garantie.
Au siège de la banque , des traders avisés transforment ces actifs recouvrables (titrisation) en CDO, CMO , SICAV , SAMU et autres sigles que nul n’est capable de comprendre.
Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent ,au NYSE à la City de Londres , aux Bourses de Francfort et de Paris etc , à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous(c.à.d...les ardoises des ivrognes de Mme Paulette ).
Ces dérivés sont alors négociés pendant des années comme s’il s’agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays
Jusqu’au jour où quequ’un se rend compte que les alcoolos du troquet de Bertincourt n’ont pas un rond pour payer leurs dettes.
La buvette de Mme Paulette fait faillite.
Et le monde entier l’a dans le cul....
Cette explication m’est sympathique et trop peu connu !!!
Fanny