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Canet le 14 septembre 2009 : La question du Moi. Une approche.

lundi 14 septembre 2009, par Michel Balat

Canet le 14/09/2009. La question du Moi, une approche

Donc nous sommes le 14 septembre 2009 et nous allons reprendre tout ça.
En fait aujourd’hui, et je concocte ça depuis un bout de temps, je me disais que cela vaudrait le coup de revenir sur les questions autour de l’inscription. Je vais vous dire pourquoi cela me semble important de revenir là dessus. L’autre jour, j’étais avec une équipe dans les confins lozérogardois, et nous avons eu une discussion passionnante, toute la matinée. C’est un hôpital de jour qui s’occupe d’enfants autistes et psychotiques, une équipe avec un grand savoir faire, où quelques jeunes membres ont quelques difficultés d’intégration. Nous étions confrontés à deux difficultés : l’une avec un enfant et l’autre à l’intérieur de l’équipe où deux éducateurs se bouffaient le nez, un ancien et une nouvelle. Cette dernière est là depuis trois ans, mais ça ne fait rien, elle est toujours nouvelle, et je pense qu’elle va le rester encore un bout de temps. Tout ce qu’elle pouvait dire agressait l’autre. Elle était plutôt en demande, une demande d’amour, que l’autre récusait. Au cours des disputes la question de l’enfant est vite arrivée, et on en vient à décrire sa situation familiale. La psychiatre, qui est une femme sympathique, qui cultive ses tomates et va aux champignons, expliquait que la mère donnait le sentiment d’être une paire de seins énormes ; son corps ne correspondait pas à ses seins. Elle était assistante maternelle. Normal ! On sent une logique implacable là dedans. « Et le père ? » lui dis-je . « Ah, oui ! le père ! ». J’insiste un peu. Et de façon un peu lasse, elle dit « le père, tout mince… ». Un fil. Un truc à peine existant. Pour le faire exister, il faudrait mettre de la poussière autour, pour mettre un peu de consistance. Je vous saute quelques étapes, parce que cela a duré trois heures et demie. J’introduis alors ce que j’ai déjà écrit dans la préface du livre de Delion L’enfant autiste, le bébé, et la sémiotique.

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