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Francesca Caruana : Figures, etc.

vendredi 29 juillet 2005, par Michel Balat

Depuis presque un siècle que nous côtoyons, bon gré mal gré, l’univers de la peinture "abstraite", je suis étonnée que la question de la figuration soit encore si brûlante. Nous pourrions nous trouver à un seuil de saturation sur le pourquoi et le comment de la peinture qui, au fil du temps, a perdu son apparence figurative, nous pourrions être confrontés à des réponses blasées sur l’évidence de cette représentation, or, il n’en n’est rien, c’est même tout le contraire ( à supposer que les questions viennent du public et que les réponses soient faites par les artistes, ce qui paraît légitime, dans la mesure où l’auteur est sensé connaître son domaine d’action ). Tant bien que mal, il semble qu’un public minimum ait été acquis, mais ne voilà-t-il pas que ce même public aussi changeant que les modes se met à revenir sur ses convictions, ses enthousiasmes, sur ses raisons. Attitude qu’accompagnent autant de critiques, si ce n’est que fatigués de justifier la présence de matériaux hétéroclites ou las d’essayer de comprendre l’importance langagière dans des couleurs scotchées sur un mur, ils ont induit eux-mêmes chez le public une méfiance, une prudence quant au "sérieux" du travail plastique, allant jusqu’au désaccord, parfois même jusqu’à la définitive et systématique contestation, plaie éternelle d’une impossibilité à interpréter.