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Intervention Christelle

mardi 14 mars 2006, par Michel Balat

Trois années dans ce service... Trois petites années me direz-vous. Mais voilà, je m’autorise aujourd’hui à venir partager ce que j’ai pu entrevoir de la PI, ce que je découvre chaque jour. Pour comprendre ce que je viens faire là, je ferai un bref rappel de mon parcours.
J’obtiens mon diplôme d’état d’infirmière en 1998. Malgré un grand intérêt pour la psychiatrie pendant mes études, je fais le choix de travailler en chirurgie pendant 4 ans, pensant à tort qu’il était plus logique de débuter par là plutôt que par la psychiatrie. Je n’étais peut-être pas prête tout simplement.
Deux personnes vont vite me rappeler que je n’ai pas choisi d’être infirmière pour faire des pansements et perfusion à longueur de journée.
Les récits d’une amie travaillant dans le service de Patrick Chemla et la rencontre d’un patient en pleine bouffée délirante dans le service de chirurgie me rappelle à la psychiatrie.
Je passe mes journées auprès de ce patient qui s’est tranché la gorge et poignardé le torse lors d’un premier épisode délirant. Je me sent enfin utile, je panse son corps certes mais j’y met des mots. Dès sa sortie, je me décide à partir également.
En février 2003, j’intègre l’équipe intra hospitalière du secteur G04 et depuis mi-janvier je travaille dans le cmp cattp du même service.

A mon arrivée à l’hôpital, je n’avais donc aucune notion sur la PI.
J’ai par la suite, compris et choisi de travailler dans ce sens pour « profiter au maximum des structures existantes afin d’essayer d’exploiter tout ce qui peut servir à soigner les malades qui y vivent » Oury. Suivant ce principe, je me dois, avant toute chose, d’accueillir et prendre en considération le sujet humain et par-là même, favoriser une sorte de rendez-vous thérapeutique.
Le cas de martine montrera à quel point l’organisation et l’aménagement de l’équipe soignante autour du patient sont nécessaires. Nous devons chaque jour, consentir et faire l’expérience de la modification des cadres et modalités de notre pratique et ce, en fonction de la personne en souffrance que nous rencontrons.

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