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Intervention Olivier Delecaut

mercredi 15 mars 2006, par Michel Balat

Notre intervention à la Mission Locale de Reims a débuté en 1993 à l’occasion d’une demande de groupe Balint adressée à Patrick Chemla. Ce groupe s’adressait au personnel de cette institution encadrant des jeunes de 16 à 25 ans désinsérés, hors parcours scolaire et pour la plupart en errance sociale.

Ne voulant répondre directement à cette proposition visant, à la demande de la Mission Locale, à faire parler son personnel. Nous avons proposé des entretiens infirmiers et un temps de reprise clinique avec un médecin, en l’occurrence Patrick Chemla. Les entretiens étaient proposés aux jeunes aussi bien qu’aux professionnels de la mission locale.
Lors de l’arrivée dans ce pôle de travail du centre Artaud il y a quelques années, d’un psychiatre, Yacine Amhis et d’une psychologue Véronique Jouvel, il nous est apparu intéressant et opportun de proposer une nouvelle possibilité d’accueil autre que l’entretien classique en face à face.

Le psychiatre et la psychologue ont poursuivi les entretiens individuels. J’ai proposé de créer un accueil sous la forme d’un groupe et par le biais d’un média simple et convivial qu’est un petit déjeuner.

Notre souci était de pouvoir permettre à des jeunes ayant des difficultés à se rencontrer, à être ensemble ; de tenter d’échanger, de partager voir de s’entre aider.
Il apparaissait intéressant de constituer cet espace d’accueil au sein même de l’espace ouvert de la Mission Locale.

Il ne fallait pas reléguer ce groupe dans une pièce à part, au fin fond d’un bureau, isolé dans un lieu satellitaire de la Mission Locale, à l’écart. Ce qui nous avait été proposé pour ne pas gêner le fonctionnement de cette institution.
Cet endroit approprié est l’espace-santé de la Mission Locale tenu par une infirmière, un éducateur et une secrétaire.

Ce petit déjeuner a accueilli en premier lieu des jeunes SDF.
Un noyau s’est peu à peu agrandi de ces jeunes gens errants qui ne se côtoyaient pas habituellement.

Quelques-uns ont d’ailleurs déménagé de leur squatt pour se rapprocher de la Mission Locale et ne pas être en retard à ce groupe.
Un point d’ancrage s’est constitué pour eux.
(...)