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Intervention du CRIC

Françoise Villeneuve

mercredi 3 mai 2006, par Michel Balat

Intervention du CRIC

En écho à ce dont vient de nous parler Marie-France et pour continuer mon propos de ce matin où je situais « Camille BLAISOT » dans une sorte de roman familial du CRIC, je voudrais vous dire quelques mots à propos de l’accueil de la fin des choses, voire de l’accueil du deuil à faire.
Pascal vient de me donner la parole en disant : la fin des choses n’est pas la fin du monde... Pour ce qui me concerne actuellement, c’est dans deux semaines mon départ à la retraite : le début donc d’un autre moment de la vie, çà, c’est plutôt heureux. Ça se fait en un temps où l’Institut Camille BLAISOT est dans un certain état. Le témoignage de Marie-France est peut-être comme une préfiguration de ce qui s’annonce.
Sans entrer dans trop de détails, voici comme un état des lieux succinct, une photographie : depuis le départ à la retraite de Georges SEGUIN, c’est-à-dire en moins de 10 ans, 4 directeurs se sont succédés, dont 2 sur nomination par la Direction Générale sans le souhaiter personnellement.
Un des 2 postes de psychiatre a été vacant pendant plus de 2 ans. Il va l’être de nouveau en juin suite à une démission.
La structure (géographique, administrative, fonctionnelle) de l’Institution a été modifiée.
Le « turn-over » dans certaines équipes « hors site » atteint des records ; les arrêts-maladie aussi. Dans le service où je travaillais, en février 6 éducateurs sur 8 étaient en arrêt une semaine sur suggestion du Médecin du Travail, seule façon qu’ils avaient alors trouvée d’interpeller la Direction sur la maltraitance que leur fait vivre la nouvelle Chef de Service.
Ce service est en cours de restructuration par décision de la Direction Générale qui nous a retiré une partie du travail (suivi à domicile de jeunes enfants) développé à la demande des Magistrats et pour lequel nous étions reconnus... sauf par nos nouveaux dirigeants.
Les collègues craignent que mon poste ne soit pas reconduit en volume horaire (un demi-poste éducatif est déjà gelé) et que le choix se porte sur un psychologue n’ayant pas la même formation. Le médecin psychiatre a été averti qu’il ne serait pas sollicité pour le choix des candidatures.

(...)