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Journée avec… Jacques Hochmann le 26 novembre 2011 à Canet-en-Roussillon
mercredi 21 septembre 2011, par
Les Associations APEX, ÉQUINOXE et AFPREA, organisatrices de cette vingtdeuxième « journée avec… » ont demandé à Jacques Hochmann de venir nous présenter les nouvelles approches théoriques et pratiques en pédopsychiatrie.
Nous aurons, comme à l’accoutumée, trois temps d’échanges : le matin, dès
9h 30 ; l’après-midi, à 14h 30 ; de 16h 30 à 18h.
L’accueil des participants se fera à partir de 9h autour d’un petit déjeuner.
Présentation
L’observation clinique le confirme, l’autisme et ce que, dans les classifications
internationales, on appelle les « autres troubles envahissants du développement » (TED) ne sont pas qu’une construction sociale.
À côté de l’autisme typique, tel que Kanner l’avait décrit, certaines formes sont
dites atypiques par leur apparition plus tardive ou leur sémiologie moins complète.
D’autres catégories, cependant, posent problème.
Le syndrome d’Asperger a ainsi été imposé pour donner une identité à des sujets d’intelligence normale, maladroits socialement et dont les difficultés relationnelles sont mieux acceptées par l’environnement dès lors qu’elles ont reçu une authentification médicale. Il reste mal défini.
Surtout, les classifications internationales désignent par « troubles envahissants
du développement non spécifiés » une sorte de fourre-tout, proche de l’autisme, mais n’appartenant pas à l’autisme, un diagnostic donc purement négatif, qui traduit surtout l’embarras des cliniciens auxquels l’esprit du temps et les réactions hostiles des mouvements de parents interdisent de recourir à la dénomination de psychose infantile.
Celle-ci, conservée ici, avait pourtant l’avantage de placer tous les troubles graves et précoces du développement sous le signe d’une même approche qui s’efforçait, au-delà du visible et de l’audible objectif, de reconstruire, en s’identifiant à lui et à sa souffrance, le vécu intime de l’enfant et sa manière douloureuse de conserver une cohérence interne et de se protéger contre un univers ressenti comme menaçant.
Faut-il le répéter ici, cette perspective n’impliquait nullement une accusation de
l’entourage et la mise en cause de ses défaillances supposées. Elle n’était pas
exclusive de la prise en considération des facteurs biologiques et génétiques qui
appartiennent à un autre niveau d’explication et laissait place à une dialectique
complexe du déficit et de la défense. (…)
Extrait de Pour soigner l’enfant autiste, Des contes à rêver debout, préface de René Diatkine, éditions Odile Jacob, 2010, p. 364-365.