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La psychothérapie institutionnelle : rencontre de la citoyenneté et de l’histoire personnelle

Serge Drylewicz & al., 2 février 2006

dimanche 26 février 2006, par Michel Balat

La psychothérapie institutionnelle : rencontre de la citoyenneté et de l’histoire personnelle

Notre participation au DU a une longue histoire préalable à la fois professionnelle et personnelle. Cette intrication assumée des facteurs objectifs et subjectifs est peut être déjà un indice de ce qui fait de notre pratique une implication engageant notre subjectivité, notre fonctionnement inconscient, jusqu’à cette journée de formation d’aujourd’hui, formation/ réflexion, tant pour vous que pour nous : un moment d’échange sur qui est en permanence dans notre actualité, mêlant public et privé.
Quel est le chemin de chacun jusqu’à se réclamer de la psychothérapie institutionnelle ? on ne peut pas faire l’impasse de ces arrière plans : hasard de notre biographie, de notre histoire personnelle en lien avec nos sympathie et antipathie, nos identifications, aux allures parfois de butées narcissiques inamovibles.

L’Histoire, les événements fondateurs des années 30 aux années 60 de cela Jean Oury a du vous les évoquer avec la pertinence qu’on lui reconnaît.

Oury rappelle souvent que Jean Ayme le qualifie de psychiatre le plus public des psychiatres privés.

Or ce qui fait la particularité de notre intervention c’est sans doute notre exercice prédominant dans le service public.

C’est une question lancinante, parfois source de discordes ou d’affrontements violents entre praticiens à l’occasion de rencontres sur des sujets institutionnels : la distinction public/privé est elle pertinente ? Serions nous, nous qui nous revendiquons du service public, les plus privé des psy publiques ? Y aurait il une universalité de la psychothérapie institutionnelle, lui permettant, sous différentes formes, mais avec quelques invariants de s’appliquer tant dans le public que le privé ? Se revendiquer du mouvement de psychothérapie institutionnelle ne comporterait il pas une part de mascarade ou de faux semblant aux objectifs à décrypter ? La psychothérapie institutionnelle est elle encore une position tenable ? A-t-elle un avenir ? Voire n’est elle pas en risque de récupération pour constituer des bantousland concédés à des pratiques et des acteurs marginalisés ? éventualité qu’on se doit d’évoquer surtout dans un contexte de remaniement accéléré des structures de la psychiatrie publique et privé tel que l’envisage le projet Hôpital 2007, avec la nouvelle gouvernance et son cortège d’accréditation et de T2A.

Ce sont ces questions que nous vous proposons de mettre en débat, en s’appuyant aussi sur des travaux cliniques que Jean-Claude Jouhet, Jean-Michel Royer, Marie-Alice Blot présentent, Charles Dissez présentant lui son projet de psychiatre aubergiste comme dépassement exemplaire des clivages public/privé. (...)