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Mardi 19 janvier 2010 9 h à 17 h à BLOIS : Maladies psychiques, pauvreté et existence

jeudi 7 janvier 2010, par Michel Balat

FÉDÉRATION D’AIDE À LA SANTÉ MENTALE JOURNÉE DE FORMATION CONTINUE CROIX-MARINE COORDINATION RÉGIONALE CENTRE
- Reconnue d’utilité publique - Organisme Formateur n° : 11 75 203 79 75 siret n° : 347 399 701 00023 ape : 913 E JOURNÉE AGRÉÉE par l’A.N.F.H. et l’U.N.I.F.A.F.

Mardi 19 janvier 2010 9 h à 17 h à BLOIS
Salle de la Roselière (nouvelle maison médicale)

Centre Hospitalier de BLOIS – Mail Pierre Charlot – 41000 BLOIS

« Maladies psychiques, pauvreté et existence. »

Les maladies psychiques les plus graves rendent difficile voire impossible le travail suffisamment rémunéré qui permet d’avoir un niveau de vie offrant la possibilité de faire des choix matériels, de s’investir en sécurité, de pouvoir se mettre en mouvement dans son existence et d’habiter la cité en y trouvant du sens.

Les personnes malades se confrontent donc le plus souvent à une situation de pauvreté objective qui impose une précarité et l’obligation de limiter ses initiatives personnelles. L’entrain s’en trouve amenuisé, et l’expérience réellement vécue entame l’estime de soi. La sécurité de base qui conforte « les axiomes de la quotidienneté », peut s’en trouver compromise. Si l’espoir d’une amélioration semble hors d’atteinte, le glissement de l’isolement vers la sédimentation est fréquent.

Toute personne pauvre est aujourd’hui mise en difficulté pour accéder au large éventail des possibilités de choix que la société de production-consommation exhibe. Dans ses options néo-libérales prédominantes, la marchandisation produit des lois d’échange où l’argent, comme « équivalent général » domine les commerces humains. Chaque personne peut même être considérée comme une entreprise individuelle, produit et producteur de richesse, en concurrence avec les autres dans la logique aliénatoire banale. Une formule célèbre voulait garantir que « l’homme n’est pas une marchandise comme les autres », soulignant ipso facto la valeur marchande de l’homme.

Chacun ne doit pas coûter à la collectivité plus qu’il ne lui rapporte : ce devoir fonde la responsabilité de chacun dans le contrat implicite ou explicite qui le lie à l’État et à l’ensemble des citoyens. Contrairement aux thématiques morales et éthiques de la première moitié du XXe siècle dans laquelle certaines vies « ne valaient pas la peine d’être vécues » aboutissant à l’hécatombe française des fous et à leur extermination en Allemagne nazie, se développe aujourd’hui dans notre « société post-hitlérienne », selon l’expression de Pierre Legendre, la thématique de l’accompagnement : nécessité éthique de protéger les personnes et de reconnaître le handicap qui rend difficile leur « projet de vie » du fait de leur maladie. L’État aménage donc une rémunération garantie dans sa régularité : pension d’invalidité pour qui a pu exercer un travail salarié avant que la maladie ne le rende impossible, Allocation Adulte Handicapé pour ceux qui ne furent pas salariés, allocation compensatrice, etc. Ces dispositifs ambivalents permettent de vivre et de continuer à se soigner activement pendant le temps nécessaire jusqu’à une reprise de travail ou l’âge de la retraite. Mais leur montant est souvent inférieur au seuil de pauvreté de 908 euros et, en cas d’hospitalisation, le forfait hospitalier de 12 euros quotidiens est dû impérativement au risque de compromettre l’insertion.
Toute personne malade psychiquement se trouve donc, confrontée à ce contexte économico-financier et aux effets de sa maladie qui réduit les possibilités dialectiques de construire l’existence dans la parole, le langage et un équilibre affectif suffisant. Comment en situation de pauvreté redonner une mobilité psychique soutenant l’existence ?

Le vécu personnel est confronté à la dureté et aux exigences de la société et de l’État. Est-il donc suffisant d’avoir comme unique objectif la compensation d’une difficulté d’adaptation ? Est-il suffisant de bénéficier d’une protection juridique qui a souvent plus d’efficace pour les créanciers que pour la personne protégée ? En effet, disait François Tosquelles, « l’homme n’est pas confronté au dilemme de l’animal qui doit s’adapter à son milieu ou périr, il convertit, avec les autres hommes, le milieu naturel en monde, et c’est ce processus d’humanisation active qui constitue notre devenir homme. » Ainsi, l’homme n’est pas seulement dans une logique d’être vivant mais dans une logique de partage et de construction commune d’un champ d’existence. Chacun s’inscrit et trouve du sens aux commerces humains s’ils sont ressaisis dans une « économie générale » au sens de Georges Bataille. Le désir de chacun peut être soutenu dans son cheminement par la rencontre du désir de chaque autre. Comment construire avec les autres quand la maladie et la pauvreté isolent et réduisent les possibilités de contacts ?

Cette journée explorera comment ces questions économiques, dans les champs sanitaire, médico-social et social viennent concrètement questionner notre éthique, c’est-à-dire notre séjour les uns auprès des autres. Quel monde peuvent construire nos fréquentations humaines confrontées aux difficultés de la gestion personnelle, de l’endettement, des créances, des secours, de la solidarité, familiale ou caritative, ou de la protection des majeurs récemment réformée par le législateur en 2007 ?
Dr Michel Lecarpentier

PROGRAMME DE LA JOURNÉE

08 H 45 Inscriptions Accueil

09 H 30 Accueil de la Coordination Centre :

Présentation de la journée : Dr Michel Lecarpentier (Psychiatre)

(chaque intervention sera suivie d’une discussion avec les participants)

09 H 45 « Nouvelles mesures de protection juridique des majeurs : réflexions sur la loi du 5 mars 2007 »

Dr Alain GRIVEL (Psychiatre, Président de l’Association pour la réadaptation et l’intégration par l’accompagnement (ARIA 85), Administrateur de la Fédération Croix-Marine.

10 H 30 « L’exercice de la fonction du Mandataire Judiciaire avec les personnes soignées en psychiatrie et les professionnels du soin »
Benoît MOIREAU et Sandra JOUHANNEAU (Mandataires judiciaires UDAF 41) Thierry LEPANSE (Directeur UDAF 41)
et Nils CORNACCHIARI (Chef de service à l’Association Tutélaire Croix-Marine du Cher)

11 H 30 discussion avec la salle

12h 00 Pause

12 H 15 : « Les familles de malades psychiques confrontées à la pauvreté de leur proche. »
Mme Mireio HUISKES (Présidente UNAFAM 41)

12h H 45 débat

13h : repas sur place

14 H 30 : « Quels outils de travail est-il possible de mettre en œuvre pour accueillir et aider les personnes pauvres au CIAS du Blésois ? »
Équipe des Assistantes sociales du CIAS et Équipe Mobile Santé Précarité de Blois

15 H 00 : « Accueillir et soigner en tenant compte de la pauvreté en Psychiatrie : utilité d’une caisse de dépôts et retraits, et d’une caisse de solidarité dans le processus thérapeutique et la vie dans la cité. »
Luz-Olivia PIGNY (assistante sociale) Michèle DELEBECQUE (infirmière) Dr Christophe Du FONTBARÉ (psychiatre) Clinique de La Borde

15 H 45 : « Habiter la cité : traiter l’isolement, aménager les solidarités collectives et l’accès à la culture, sensibiliser les élus. »
Marie LEYDIER, le Comité des Appartements de la Croix-Marine 41.

16H 30 : Débat général sur l’ensemble de la journée.

17 H 00 : fin de la journée

À NOTER :

Prochaine JOURNÉE DE FORMATION CONTINUE CROIX-MARINE CENTRE :
Chateauroux 16 mars 2010 : Semaine d’Information sur la santé mentale
Santé mentale : comment en parler sans stigmatiser ? En parler tôt pour en parler à temps

Journée NATIONALE <CROIX-MARINE : 14 DÉCEMBRE 2010 à TOURS
« Complexité humaine et continuité existentielle. Autismes et Psychoses »

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FICHE INDIVIDUELLE D’INSCRIPTION

MARDI 19 JANVIER 2010 : « Maladie psychique, pauvreté et existence » Inscription individuelle : 25 Euros Formation Continue : 50 euros

NOM.....................................Prénom......................Profession.......................................e-mail :………………………..…………….....

Adresse.....................................................................................................

Souhaite avoir : Une convention OUI NON

Une facture acquittée OUI NON

Une attestation de présence OUI NON
Autre........................................

Règlement : • Par chèque à l’ordre de CROIX-MARINE • Par virement bancaire à l’ordre de FASM CROIX-MARINE
Organisme Formateur n° : 11 75 203 79 75 siret n° : 347 399 701 00023 ape : 913 E

Nouvelles coordonnées bancaires : Caisse d’Épargne Ile de France C/Etabl. : 17515 C/Guichet : 90000 Compte n° : 08172088534 C/rib : 78
Repas de 13 heures : chèque à l’ordre du Trésor Public (environ 7 euros)
Merci de retourner votre bulletin d’inscription avant le 16 janvier 2010 à Mme Marie-Christine HIEBEL - CH de Romorantin : BP 148 – 96, rue des Capuçins - 41206 ROMORANTIN-LANTHENAY Tél. : 02 54 88 33 00 Fax. : 02 54 88 33 48


COORDINATION RÉGIONALE CROIX-MARINE CENTRE 120, Route de Tour-en-Sologne 41700 COUR-CHEVERNY
TÉL. : 02 54 79 77 70 FAX : 02 54 79 77 96 ou par E-mail : croix.marine.centre@wanadoo.fr