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Mercredi 27 : Une histoire d’œil.
dimanche 3 juillet 2005, par
Une histoire d’œil.
Les ministres des sécurités intérieures et extérieures ont proposé que la ville de Paris soit, comme celle de Londres, quadrillée de caméras. L’exemple de Levallois-Perret n’aura servi à rien. Dans la ville de M. Balkany, un réseau équivalent a été constitué il y a quelques années, et pour quels résultats ! Voir des personnes marcher dans la rue, repérer des véhicules en infraction, faire croire que des personnes regardent de l’autre côté de la fibre pour sécuriser les passants... L’exemple de la « réussite » du système londonien dans la recherche des poseurs de bombes a inspiré le ministre des affaires policières. Caresser le « peuple » dans le sens du poil est devenu sa priorité, montrer qu’il est capable de prendre le meilleur de tous les système sa nouvelle politique. Pourquoi ne pas avoir parlé de Balkany, pourtant proche politiquement et géographiquement ?
Pour ces gens-là, seul compte l’effet d’annonce. Dire ’nous ferons comme à Londres’ c’est s’approprier la « réussite » de la police londonienne, sans effort. Tous les jours, nous voyons dans les rues de Paris, dans les couloirs du métro, dans les bus, dans les magasins des caméras braquées sur nous, mais souvent tout ce qu’elles voient ne « sert » à rien. Pas d’enregistrement, pas de personnel devant les écrans de contrôle, voire pas de fonctionnement du tout, c’est un genre d’avant-scène, la place du souffleur.
A Londres, les enregistrements pallient le manque de personnel, peu de services ont infiltré convenablement les cellules intégristes, « keep the natives natives » reste le mot d’ordre, les pakistanais restent des pakistanais. En France, cela fait longtemps que l’algérien doit être français, le portugais doit être français... Ces caméras, c’est simplement la « politique » de l’immigration appliquée du ministre des cultes et de l’aménagement du territoire, l’étranger est étranger et doit être considéré comme tel, le but n’est pas que son séjour se passe bien mais que son départ soit déjà prévu. Politique des quotas, immigration choisie, « affirmative action » tout est en place pour faire rentrer la politique française de l’immigration dans un nouvel âge : celui de la séparation assumée.