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Sémiotique et sémiologie
Introduction à deux jours de formation donnée à des médecins généralistes - 03/04/92
jeudi 16 juin 2005, par
La sémiotique s’intéresse aux processus dans lesquels interviennent des signes. La sémiologie en est la partie qui concerne pour l’essentiel le rapport des signes à leur(s) objet(s). Si la sémiologie médicale est le nom de cette activité qui consiste, 1°, à connaître le repérage des signes sur le corps des patients (directement par l’observation clinique ou indirectement par les examens complémentaires)
2°, à savoir les rapports que ces signes (symptômes ou syndromes) entretiennent avec la maladie comme objet de l’investigation,
la sémiotique, dans la mesure où elle a comme objet le processus lui-même, englobera donc l’aspect couvert par la sémiologie, mais sous l’angle de l’enquête prenant en compte l’ensemble des effets que produisent les signes.
Dès lors, si la sémiologie mettait en quelque sorte hors champ la relation qui s’établit entre le médecin et le malade (puisqu’il ne s’agit pour elle que d’une sorte de lecture du corps accompagnée d’un savoir ad hoc), la sémiotique considérera celle-ci comme l’un des éléments de l’enquête.
Nous tenterons de voir ce que modifie de la sémiologie classique cet autre abord sémiotique.
Dans la mesure où le signe (pris en son sens le plus vague) est au centre de notre interrogation, peut-être faut-il tenter d’en donner la description la plus précise possible.
Usuellement un signe est considéré comme ce qui représente quelque chose (son objet) pour quelqu’un. Dans la mesure où l’évidence de ce "quelqu’un" n’est pas nette (par exemple, ce quelqu’un est-il là comme représentant d’un savoir - médical -, comme présence empathique, comme objet de désir, etc ?), il serait peut-être plus prudent de considérer ce quelqu’un comme étant lui-même un signe (signe du savoir, signe de présence, signe de désir, etc.).