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Vendredi 22 : La confusion (2).

dimanche 3 juillet 2005, par Ian Balat

La confusion (2).

L’absence de définition précise est le meilleur moyen de susciter la confusion. A partir d’une définition imprécise, partielle ou partiale, il est facile de la motiver. Une politique de l’immigration basée sur l’amalgame entre migrants, par exemple, permet de faire passer toute une série de mesures précises qui les toucheront tous. De plus, elle va autoriser le contrôle de personnes qui jusqu’alors n’étaient pas inquiétées. L’administration une fois lancée à la chasse aux nouveaux « indésirables », rien ne peut plus l’arrêter ; de plus, l’impunité accordée aux pandores permet l’utilisation de moyens qui placent régulièrement la France en bonne place dans les études annuelles d’Amnistie Internationale. Avec le premier flic de France actuel nous pouvons être sûrs que les dérapages seront nombreux.

Les nouveaux attentats à Londres fournissent une autre occasion de créer de la confusion. Les premières tueries de Londres, au su des avancées de l’enquête, étaient le fait de jeunes gens entraînés et embrigadés dans des camps tenus par les premiers cercles d’Al Qaeda. Les explosifs utilisés ainsi que les méthodes de mise à feu sont signées en quelque sorte. Cette fois-ci, c’est un groupe informel, mal préparé et sans « expertise » qui a agit, qui voulait certainement se placer sur le marché des valeurs terroristes. Ces petits groupes sont nombreux, agissant seuls, sans concertation, voulant imposer une marque, une signature pour prouver qu’ils existent. Le marché du terrorisme ressemble à n’importe quel marché avec ses campagnes de communication, son marketing, ses OPA et autres refinancement. Il n’y a pas de lutte idéologique là-dedans, pas une miette. C’est une course au pouvoir, rien de plus.

Lutter contre la confusion est un combat quotidien ; tous les sujets sont susceptibles d’être touchés. Dans les périodes de vacances, les rares garde-fous ne fonctionnent plus, l’opinion publique s’endort et va se répandre sur les plages. D’ailleurs, il est toujours amusant de constater que la presse du littoral laisser traîner dans ces moments des articles qui sortent du quotidien.